Qu’est-ce qu’une prothèse auditive ?
Une prothèse auditive est un dispositif médical, dont le but est de compenser, grâce à une technologie d’amplification adaptée, les pertes d’audition d’une personne, ainsi que ses troubles de la compréhension. C’est un équipement à usage individuel.

Les différents types d’audioprothèses
Il existe trois types de prothèses auditives : les contours d’oreille, les mini-contours et les intra-auriculaires .
Pour ces grandes familles de prothèses auditives, la technologie est située à l’intérieur du modèle. Un peu comme pour un ordinateur, le look est différent, le design change d’un modèle à l’autre, mais les performances seront tributaires de la puce qui se trouve dans la prothèse auditive.
Comment fonctionne une aide auditive ?
Une aide auditive ou prothèse auditive est composée d’au moins 3 principaux éléments :
- Un microphone, qui permet de capter le signal acoustique et de le convertir en signal électrique. Il peut être omnidirectionnel, directionnel et directionnels actifs ;
- Un amplificateur, dont la fonction est de traiter ce signal et de le transformer en onde sonore ;
- Un écouteur, ou vibrateur, qui va, pour le premier, restituer l’onde sonore sous forme de signal acoustique dans le conduit auditif, et pour le second, de transformer le signal électrique en vibration mécanique.
Vous pouvez également vous référer à notre article sur le fonctionnement d’un appareil auditif.
Pourquoi existe-t-il des appellations différentes ?
Les prothèses auditives
Historiquement, le monde médical au sens large a toujours parlé de « prothèse auditive », ou « audioprothèse ». C’est en effet l’appellation qui a été la plus utilisée par les professionnels, car elle appartient au glossaire du domaine médical. Toutefois, il s’avère que l’utilisation du terme prothèse est erronée. Si l’on se réfère à la définition d’une prothèse, qui évoque le fait de remplacer par des appareils artificiels, on se rend compte qu’elle ne correspond pas à l’action de l’équipement auditif. Ce dernier ne remplace pas, il améliore, compense. En aucun cas il ne remplace un tympan ou un conduit auditif. De plus, la connotation du mot prothèse renvoie à un handicap, à une diminution, et apparait comme anxiogène. C’est pour cela que, petit à petit, il a été mis de côté au profit d’aide auditive.
Les aides auditives
L’âge moyen du premier appareillage en France est 72 ans. Ainsi, les enfants du Baby-Boom (période qui démarre en 1945), une fois arrivés à cet âge-là, ont été de plus en plus nombreux à pousser les portes des centres auditifs et des consultations de médecins ORL pour traiter des troubles de l’audition. Une nouvelle manière de penser l’équipement a donc été réfléchie, surtout en termes de communication. Une étude du Snitem (Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales), datant de 2011, fait le constat que l’appellation « prothèse » est trop anxiogène et repousse le patient, qui se sent ramené à la condition d’handicapé. Ainsi, lorsqu’il a été question de repenser l’appellation, nul doute qu’une oreille a été tendue vers le monde anglo-saxon, qui depuis toujours appelle son équipement auditif : « Hearing Aid », en français « Aide auditive ». Ce terme, beaucoup plus positif et tourné vers une démocratisation, tend vers une vulgarisation de ces solutions jusqu’ici un peu effrayantes.
Les appareils auditifs
Le terme appareil auditif apparait donc comme un compromis entre les deux termes de « prothèse » et « aide ». Il est neutre, non connoté, et s’inscrit dans une appellation moins stigmatisante, plus adaptée au domaine médical. Un médecin ORL aura donc plus souvent tendance à dire « appareil auditif ».
En conclusion, une telle sémantique permet surtout au patient de savoir, en fonction du terme employé, qui s’adresse à lui. Mais sachez que les résultats entre une prothèse, un appareil et une aide sont les mêmes. Ils dépendent seulement de l’équipement.